L'histoire de la bougie
De nos jours, la bougie est un objet décoratif commun dont nous disposons presque tous pour son côté chaleureux, son ambiance réconfortante et cocooning, et bien sûr son aspect esthétique. Bien qu’on ne s’en serve plus pour s’éclairer comme autrefois, nous avons forcément une bougie qui trône sur la table du salon, ou pour les plus addicts d’entre nous, exposée sous cloche telle une œuvre d’art. Mais alors, où trouve t-elle son origine ?
La bougie, une invention qui ne date pas d'hier
L’ancêtre de la bougie est la chandelle. Cette dernière a vu le jour il y a de très nombreuses années (oui, oui, en 3000 av. J.C, ça date).
La technique de fabrication utilisée était plus rudimentaire que ce que nous connaissons aujourd’hui. La chandelle était composée d’une mèche végétale faite à partir de jonc fendu (plante à hautes tiges droites et flexibles). Cette mèche végétale était la plupart du temps trempée dans de la graisse animale (mouton ou bœuf et appelée « suif »), puis bénéficiait d’un temps de séchage à l’air libre lui permettant de durcir. Pour obtenir une chandelle de gros diamètre, il fallait répéter l’opération plusieurs fois pour l’épaissir au fur et à mesure avec l’ajout de couches de graisse successives. Une petite chandelle pouvait mettre 30 minutes à être fabriquée, alors que les plus grosses pouvaient prendre jusqu’à une journée entière.
Cette recette de fabrication avait des avantages et des inconvénients. La combustion était lente et donc idéale pour l’éclairage des habitations, bien que la flamme ne produisait pas une lumière très vive. La mèche demandait beaucoup d’entretien. Aussi, une odeur nauséabonde et beaucoup de fumée se dégageaient lors de la brûle. Les matières premières ont donc été amenées à évoluer au fil des années.
Au Moyen Âge, la chandelle rivalisait avec la lampe à huile et aurait pu de ce fait disparaitre. Cette dernière invention demandait cependant beaucoup d’entretien et était moins pratique à l’usage. Les chandelles ont donc continué à se faire leur place en bénéficiant d’améliorations permettant d’obtenir des brûles de meilleure qualité, notamment moins odorantes.
La cire d'abeille
La noblesse et le clergé, plus fortunés, ont commencé à avoir recours à des cierges en cire d’abeille. Ces cierges nécessitaient plus de travail de fabrication, étaient beaucoup plus onéreux, mais éclairaient mieux et ne dégageaient pas de mauvaise odeur. Le mot bougie trouve d’ailleurs son origine du nom de la ville Algérienne considérée comme étant le plus gros fournisseur de cire d’abeille en Europe : «Bugaya».
Naturellement, les chandelles à la cire d’abeille avaient plutôt une couleur jaune. Pour les blanchir, il fallait les laisser au soleil plusieurs jours. Les chandelles blanches étaient donc plus onéreuses et presque uniquement utilisées dans les palais royaux.
Le XIXème siècle, un tournant pour la bougie
C’est au début du XIXème que de nouvelles matières sont utilisées pour la fabrication des bougies, marquant un tournant au niveau de la qualité de fabrication : la stéarine et la paraffine. Le chimiste français, Michel-Eugène CHEVREUL réussi par ses recherches à extraire les acides gras des graisses animales : c’est la stéarine. Cette nouvelle technique permet une brûle parfaite des bougies.
La paraffine fut quant à elle découverte plus tardivement par des chimistes ayant réussi à extraire cette substance cireuse qui est présente dans le pétrole. Cette matière permet à la bougie d’avoir une belle couleur, un joli aspect et une brûle homogène. Elle a pour avantage d’être aussi bien moins chère. La plupart des bougies sont aujourd’hui fabriquées à partir de cire de paraffine. Mais gardons en tête qu’il s’agit d’un dérivé de pétrole qui dégage malheureusement des microparticules toxiques lors de sa brûle. Rassurez-vous, ce n’est pas le cas des bougies de La Maison JAC (lire l’article « Bougies à la cire de soja : en quoi est-ce un bon choix ? »).
Retour aux cires naturelles, comme la cire de soja
On trouve aujourd’hui de nombreuses alternatives à la cire de paraffine, comme les cires végétales, dont la cire de soja fait partie. Le soja a pour avantage de ne pas nécessiter d’herbicide ou de pesticide pour sa croissance, la cire qui en découle est donc 100% naturelle.